Bénin : Boni Yayi doit-il encore penser à sa mission de «pasteur évangélique»?

19 mars 2014

Bénin : Boni Yayi doit-il encore penser à sa mission de «pasteur évangélique»?

Boni Yayi, président de la République du Bénin, Source: Jeune Afrique
Boni Yayi, président de la République du Bénin, Source: Jeune Afrique

Il deviendrait un pasteur évangélique à la fin de son dernier mandat. Boni Yayi irait propager la bonne nouvelle pour le « salut » des peuples. Cela, les Béninois le savent depuis des lustres.

Entouré d’un fort lobby évangélique qui impose son rythme à la mouvance présidentielle, Boni Yayi en serait devenu un acteur de premier plan. Selon des révélations de Jeune Afrique, il serait déjà dans la mission évangélique comme un pasteur prédicateur dans une église de Cotonou à ses heures perdues.

Personne n’ignore au pays que le chef de l’Etat se prépare à une mission pastorale à la fin de son mandat. D’ailleurs, il ne manque d’aucune occasion d’évoquer le nom de « Dieu » dans ses discours et sa vocation pour son œuvre après 2016.

Et la pratique d’un retour à l’œuvre spirituelle, religieuse ou cultuelle à la fin de l’exercice d’un pouvoir d’Etat n’est plus en aucun cas l’apanage de Boni Yayi. Au-delà de ses collaborateurs connus comme pasteurs évangéliques qui retourneront à l’autel pour porter la parole de Dieu, quelques anciens ministres de Yayi ont déjà trouvé leur point de chute.

Ancien ministre de l’Environnement de Boni Yayi, Blaise Ahanhanzo-Glèlè a été investi chef de collectivité pour assumer la cinquième succession sous le nom de Dah « Sèmliko Allomagba Lomadjotodo II » à la cour royale d’Abomey. Un nom qui en langue locale évoque la destinée qui s’accomplirait malgré tout.

Boni Yayi, président de la République du Bénin, Source: www.lebabi.net
Boni Yayi, président de la République du Bénin, Source : www.lebabi.net

Le pastorat est-il la destinée de Yayi ?

Cela semble ne faire aucun doute. Depuis sa reconversion au pentecôtisme alors qu’il était encore directeur de la Banque ouest-africaine de développement (1994-2006) à Lomé, ce fils de musulman du nord du Bénin, aurait connu une « affirmation » de sa foi en Jésus-Christ qui lui a assuré une parfaite connaissance de la parole biblique.

Mieux, son accointance avec le cercle religieux lui aurait permis de se forger une bonne carapace d’« hommes de Dieu » pour la propagation de la « bonne nouvelle ». Et il ne serait pas seul dans cette mission évangélique. Boni Yayi pourrait bien compter sur le soutien de ses collaborateurs qui ne manqueront pas un seul instant à faire de sa « congrégation » l’une des plus dévouées au salut des âmes.

La « refondation » du corps de Christ au Bénin en cette veille du « retour » de Jésus-Christ pourrait bien passer par la vocation évangélique de Boni Yayi et sa clique de ministres-pasteurs.

Mais l’autre alternative pour le président Yayi serait sans doute de s’offrir une belle retraite de chef de collectivité dans son Tchaourou natal. Et la horde de ministres ayant pris part à la cérémonie d’intronisation de Blaise Ahanhanzo-Glèlè pourrait aussi bien s’en inspirer.

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