Climat : La pagaille japonaise ! (Ces pays qui paient pour réchauffer la planète)

16 novembre 2013

Climat : La pagaille japonaise ! (Ces pays qui paient pour réchauffer la planète)

co2En pleine conférence des parties (CoP19) sur les négociations – climat à Varsovie (Pologne) et sous les douleurs du typhon Haiyan ayant balayé l’archipel des Philippines, le Japon vient de porter un coup dur à l’humanité.

Réchauffement de la planète! Catastrophe écologique ! Tempête ! Cyclone ! Fonte des glaciers ! Tout ce triste spectacle environnemental qui se renouvelle à notre siècle n’a qu’une seule origine. Nul n’ignore que la forte émission des gaz à effet de serre (GES) est la source principale de tous ces cataclysmes qui déciment des milliers de vies humaines chaque année. Mais voilà qu’en plein bourbier du typhon Haiyan aux Philippines et de la mortifère tempête du Puntland en Somalie, le Japon sème la grande désolation par une annonce tonitruante sur ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre. Cinquième plus gros producteur de dioxyde de carbone au monde, le pays du soleil levant avait fait au début des années 90 une merveilleuse promesse à la communauté internationale de réduire de 25% ses émissions de GES sur la période 1990-2020. Mais contre toute attente, le gouvernement japonais vient de plonger dans l’amertume toutes ces millions de personnes de part le monde victimes es catastrophes naturelles. Le pays de Shinzo Abe déclare qu’il reverrait en baisse de 3,8% son objectif du départ. Du coup, l’empire nippon augmente son émission de gaz à effet de serre de plus de 3% par rapport à l’année 1990. Au regard de ce changement brutal de politique environnementale, on est en mesure de se poser des questions légitimes. Le Japon a-t-il déjà oublié le catastrophe nucléaire de Fukushima ? Où est passé le protocole d’accord de Kyoto ? Que fait le pays des changements climatiques ? Quelle est sa vision du développement durable ? Tentez d’apporter des réponses lucides à ces interrogations, amène tout individu lambda à réaliser que le Japon ne fait que s’aligner sur une liste bien connue des criminels du climat. Ces pays qui font voler en éclat les accords sur les climats et qui s’en moquent presque se comptent à tous les coins du globe. Des États-Unis à la Chine en passant par l’Inde, la Russie, le Brésil, le Canada, l’Australie et même l’Afrique, il existe une belle cohorte de pays assassins à travers leur non respect du contexte climatique actuel de la planète. Chose plus paradoxale, ils revendiquent une certaine capacité à payer pour user du droit de réchauffer davantage le globe.

Haiyan, le gigantesque ayant rayé une bonne partie des Philippines de la carte du monde...
Haiyan, le gigantesque ayant rayé une bonne partie des Philippines de la carte du monde…

Leur mobilisation pour la tragédie des Philippines, bien qu’elle soit encore faible, illustre si bien cette mesquinerie de laisser mourir des vies humaines contre une insultante aide internationale. A titre d’exemple, le Japon puisque c’est lui qui lancé la boulimie, prévoit débloquer une enveloppe de 10 milliards de dollars, 1000 soldats, 25 médecins, 3 hélicoptères, des navires et des avions de transport en soutien aux sinistrés du typhon Haiyan. Dans un autre registre, les États-Unis refusent de s’engager dans la mise en œuvre des accords mondiaux sur le respect des normes environnementales. D’autres pays émergents tels que le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, voire le Canada et même quelques uns d’Europe y verraient un frein à leur développement. Et c’est ce qui justifierait même le revirement spectaculaire du gouvernement japonais. L’autre preuve de la démarche machiavélique de ces puissances est le « permis de polluer ».  En effet, cette disposition soutenue et défendue corps et âmes par les pays riches leur permettrait, en cas de mise en œuvre, d’acheter aux pays pauvres (en développement), le droit de produire plus de gaz à effet de serre. Un scandale, est-on bien en droit de crier. Et mon intime conviction me fait demander si les grandes croisades annuelles sur les climats, la désertification, la gestion des risques environnementales ne sont juste pas une succession de simulacres bien orchestrés pour se moquer des pays pauvres et des ONGs. Sauf aussi que ces derniers prennent du plaisir à participer à ces rencontres. Elles permettent tout au moins de s’offrir une semaine de villégiature. Ces pratiques malsaines sur la gestion climatique relancent tout un ensemble d’interrogations auxquelles il convient de trouver des réponses tangibles et humanistes.

Adaptation et résilience des populations aux changements climatiques oui, soutien aux sinistrés d’accord, mais plus de responsabilité sociétale des États et des grandes entreprises serait la mieux indiquée. Rien ne sert de dénaturer le fonds vert pour le climat…

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Commentaires

EKEDI EDJENGUELE Anne Michelle
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...En plein dans le RÉALISME des Relations Internationales.les États sont davantage égoïstes qu'humanistes . Et leurs actions sont guidées en général par des " intérêts nationaux définis en termes de puissance... C'est tellement triste au regard de ce que l'humanité vit comme catastrophes, maladies etc. liées aux changements climatiques.

DJOHY
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Payer et réchauffer d'avantage, n'est-ce pas de ça il est question?
Ok, mais est-ce que ce qui est payer peut servir à réparer le dommage causée par le CO2 émis? Tout le monde connait la réponse: NON...
Alors cessons de nous mentir...
Vous parlez d'adaptation, oui? Mais a-t-elle un sens sans une politique sérieuse d'atténuation?...Vous savez que l'adaptation à toujours prouvez aussi ses limites...
Si finalement vous convenez que l'atténuation n'est pas possible...C'est pas grave. On dit dans ma langue "la mort commune n'est pas difficile à accepter". Que tous les États augmentent de façon exponentielle leurs émissions respectives de CO2 et calculer moi tout simplement la date probable de la fin...
Nous irons tous, oui...Mais nous allons à répondre à différentes questions devant le grand juge!

HOUESSOU Loufranc Boris
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Aujourd'hui, c'est le Japon qui révèle ses intentions sataniques. Combien d'autres vont lui emboiter le pas? c'est bien facile de payer pour décimer toute la planète hein...
Si la catastrophe nucléaire de Fukushima s'était élargie à tout le pays, ils reviendront certainement de l'enfer pour passer de 25% à 21,2% de taux d'émission de GES.

HOUESSOU Loufranc Boris
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c'est triste que certaines puissances économiques ne pensent qu'a eux et mettent consciemment en péril l'avenir de toute la planète. Ils ont peut être les moyens d'aller se réfugier sur Mars au moment où le pire arrivera. La catastrophe nucléaire de Fukushima devrait être une leçon bien reçu. Mais c'est des mauvais élèves sans doute...