Et Kadhafi s’en est allé !

20 octobre 2013

Et Kadhafi s’en est allé !

La poignée de main du Juda entre Kadhafi et Sarkozy?
La poignée de main du Juda entre Kadhafi et Sarkozy?

Qui l’a oublié ? Qui s’en souvient ? Qui l’a tué ? Les rebelles ? La France ? L’ONU ? Les Libyens ? Les Africains ?

20 octobre 2011 – 20 octobre 2013 : cela fait deux ans que celui qui se surnommait « le roi des rois d’Afrique » s’est fait froidement assassiner. Deux ans déjà que le doute plane et reste entier sur les conditions exactes de l’assassinat de cet homme dont le rêve à l’en croire, était une Afrique unie et prospère. Et son rêve, le fameux et très controversé « Etats-Unis d’Afrique » a été inhumé presque avec son agitateur. Aujourd’hui, l’Afrique sans Kadhafi, tous les Africains sont d’accord pour la plupart, est une Afrique sans leader. L’Afrique sans Kadhafi est pour certains une armée sans chef. Oui chef, Kadhafi l’a été. Avec ou sans le consentement de ses pairs, l’enfant de Syrte s’est donné une réputation plus que continentale. Un Guide, il en était ! Un révolutionnaire ? Etait-il un bon ? Seule l’histoire nous le dira. De mon intime conviction, l’ombre de l’homme planera encore des années durant sur sa Libye natale, son Afrique d’adoption. Aussi, sera-t-il difficile pour le monde entier de défaire la mémoire collective relative à cet homme qui aura de son vivant marqué les esprits. Aujourd’hui, il suffit juste de regarder avec attention et sans parti pris la situation libyenne pour s’apercevoir que le vent post-Kadhafi n’est pas aussi délicieux encore moins démocrate que le «printemps arabe » le faisait croire. Et aucun des pays ayant subi la révolte ne peut se targuer d’être aujourd’hui dans une situation de parfaite harmonie, de démocratie participative ou encore de vie décente. De la Tunisie à l’Egypte, le« printemps arabe » a vite fait de se muer en un cercle vicieux de contestations populaires, d’insatisfactions et de renaissance du jihadisme. En ce jour du deuxième anniversaire de la « libération » de la Libye proclamée par certains ou de l’assassinat reconnu de Kadhafi, à chacun de faire son bilan.

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Commentaires

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Ceci nous pose la difficile question, que choisir entre la paranoïaque dictature, et la pagaille? Y avait-il, peut être, un troisième choix, comme il avait, lui, sa troisième théorie ? Sans doute.

DJOHY
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Merci De Rocher pour cette chronique sur l’anniversaire de la mort du Guide Libyen KADHAFI.
En effet, toutes les questions relatives à la légitimité ou non de l'élimination de KADHAFI restent et resteront pendant longtemps sans réponse, simplement parce que les réponses étaient bien connues avant la réalité des faits. Mais la grande question selon moi n'est plus aujourd'hui qui a tué KADHAFI encore moins pourquoi. Mais elle est plutôt: qu'est devenue la Lybie post-kadhafi? Les Lybiens ne regrètent-ils pas d'avoir livrer KADHAFI? au Nord-Bénin ou je suis resté, on dit que le mauvais frère est préférable au bon ami. En tout cas, rien ne m'étonne moi...

De Rocher Chembessi
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Cher ami,

Bien malin celui qui me répondre à toutes les interrogations autour de la mort de Kadhafi. T'as bien raison de relever que certaines questions avaient déjà leurs réponses bien avant l'assassinat du guide. Tout comme toi, je vois aujourd'hui une Libye décimée, en perte de vitesse dans une situation sécuritaire critique. Mais hélas, que pourrions-nous face à cette mauvaise face de la médaille du printemps arabe. j'ai pas envie de dire que le mal a été fait mais je dirais que le Libye tout comme les autres pays atteints de la fougue du printemps arabe sont passés dans le noir. Espérant que le bout du tunnel sera pour très vite...