« Les jeunes africains ont de l’expertise… », dixit Fatou Ndoye du PNUE

18 octobre 2013

« Les jeunes africains ont de l’expertise… », dixit Fatou Ndoye du PNUE

Fatou Ndoye
Fatou Ndoye

Chargée de Programme à la division du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) qui s’occupe des relations entre les associations non gouvernementales et le PNUE, Fatou Ndoye dont la mission consiste à faciliter la participation de la société civile dans le processus de bonne gouvernance du PNUE nous parle dans cette interview du partenariat PNUE-Société Civile. Aussi, revient-elle sur l’engagement de la jeunesse africaine avec en point de mire ses appréciations sur le réseau Tunzafrika.

 

De Rocher Chembessi : Bonjour Madame, Parlez-nous des grands axes de la relation PNUE-Société Civile en Afrique ?

Fatou Ndoye : Permettez-moi dans un premier temps de faire remarquer que la collaboration entre la société civile africaine et le PNUE est au beau fixe. Depuis quelques années, il faut noter une forte participation de la société civile aux différents programmes et politiques de notre institution. Bien qu’il y ait des choses à améliorer afin d’associer un plus grand nombre d’acteurs, je pense bien que notre collaboration avec la société civile est en bonne santé. Pour exemple, on pourrait évoquer le partenariat entre PNUE et centres d’excellence en matière de recherche scientifique pour la préparation des rapports sur l’état de l’environnement en Afrique : « L’Avenir de l’Environnement en Afrique » (Ndlr : la 3ème édition de ce rapport sera publiée ce 17 octobre à Gaborone),ou encore la collaboration avec l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA), afin d’aboutir à une position commune de la société civile africaine sur les enjeux des changements climatiques et d’impliquer ces acteurs dans les réformes institutionnelles en cours au niveau du PNUE. Je dois aussi ajouter que c’est ce partenariat qui a contribué à l’organisation de l’atelier de la société civile en prélude à la session spéciale de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE).

De Rocher Chembessi : Dites-nous donc ce qui devra être amélioré dans cette collaboration ?

Fatou Ndoye : En termes d’amélioration, je pense qu’il nous faudra au sein du PNUE travailler davantage avec des groupes supplémentaires de la société civile dont notamment le secteur privé,les instituts de recherche, les peuples autochtones, les associations de foi, les femmes et les jeunes afin de s’assurer de la participation des différents groupes sociaux du continent. De plus, il va falloir mettre en œuvre un mécanisme qui puisse permettre d’avoir un engagement continu de la société civile tout au long d’une année aux côtés du PNUE.

De Rocher Chembessi : Parlant des jeunes, quel regard aviez-vous sur leur engagement ?

Fatou Ndoye : Je ne pourrais manquer ici de ne pas reconnaître le bienfondé de l’engagement de la jeunesse africaine sur les enjeux environnementaux. D’ailleurs, je crois en cette jeunesse africaine au regard de son dynamisme, de sa pro activité, et de l’expertise dont fait montre une bonne partie d’entre elle. C’est cette motivation qui a conduit à la mise en place très récente du réseau Tunzafrika. Une initiative qui, à n’en pas douter, devrait permettre de mobiliser davantage la jeunesse africaine autour des enjeux environnementaux et de développement durable pour les générations présentes et futures.

De Rocher Chembessi: Et que peut davantage espérer cette jeunesse (Tunzafrika) du PNUE ?

Fatou Ndoye : Le PNUE ne ménagera aucun effort afin d’instaurer entre lui et la jeunesse un partenariat gagnant-gagnant. Nous pensons bien pouvoir soutenir cette initiative notamment par la formation, le renforcement des capacités des jeunes, le partage d’informations. Au regard du partenariat PNUE-Société Civile en Afrique, il sera aussi question d’impliquer davantage les jeunes dans la mise en œuvre des différents projets du PNUE en Afrique.

De Rocher Chembessi : Votre mot de fin !

Fatou Ndoye : Laissez-moi dire aux jeunes africains que je suis très heureuse de savoir qu’un bon nombre d’entre eux s’engagent sur les questions environnementales. Je pense bien qu’ils sont à féliciter et encourager car, par ces actes, ils prennent en main leur destinée. Il va falloir donc inciter les différents acteurs (PNUE, autorités gouvernementales, partenaires techniques et autres…) à soutenir ces différentes initiatives afin de permettre aux jeunes d’atteindre leurs objectifs et de mener à bien la transition vers le développement durable en Afrique.

Cet interview a été réalisé en marge de la Conférence Africaine des Ministres de l’Environnement au Botswana.

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