Monde : Devenir riches en « spoliant » les pauvres?

22 janvier 2014

Monde : Devenir riches en « spoliant » les pauvres?

Bill Gates, le numéro 1 des plus grosses fortunes du monde en 2013
Bill Gates, le numéro 1 des plus grosses fortunes du monde en 2013

Ils sont 85 ! Tout juste 85 à posséder une fortune égalitaire avec plus de 3,5 milliards de la population mondiale. Ces chiffres rendus publics par l’Organisation non Gouvernementale Oxfam vient relancer le débat sur la pauvreté et les inégalités de revenus dans le monde. Et juste après leur publication, les analystes qui tentent de justifier ce fossé de répartition de la richesse semblent l’associer à une spoliation des plus pauvres par les riches. Dans la lutte des classes sociales, vieille de milliers d’années, les riches ont-ils fini par gagner ? Vrai ou faux !

Les dégâts de la crise économique de 2008 se font encore ressentir. Ils font encore parler d’eux dans le quotidien de l’humanité. C’est en tout cas ce que semble expliquer le rapport de l’ONG Oxfam sur les inégalités de revenus dans le monde. En effet, l’Ong qui vient de démontrer que 1% de la population vit avec une richesse égale à celle de 99% de la population mondiale ; estime que ces inégalités qui se sont largement détériorées ces dernières années, seraient étroitement liées à la crise économique.

Aujourd’hui, peu importe que la crise économique soit coupable de cet état de chose. Mais le grand constat serait une extrême spoliation des plus pauvres par les riches pour s’enrichir davantage.

Il n’est point un secret pour personne qu’on ne peut devenir riche sans entreprendre. Mais il semble aussi difficile d’entreprendre sans être riche, ou du moins disposer d’un capital. Le savoir ou le savoir-faire, à eux tous seuls semblent avoir montré leurs limites. Les idées à elles ne suffisent point. Et la volonté, elle aussi semble avoir perdu de tout son poids pour réussir en entreprise. Il faut en tout lieu un capital, déjà longtemps la propriété d’une minorité. Toutefois, il y a bien des exceptions de richissimes hommes d’affaires sortis de nulle part qui ont réussi à se glisser dans ce cercle hermétique des multi milliardaires ou maîtres de la fortune mondiale.

Cependant, il y a bien une indignation qui s’observe autour d’un système à peine voilé de la spoliation des plus pauvres par les riches. De nombreux analystes soutiennent que les riches honorent moins leurs engagements fiscaux que les plus pauvres. Ces derniers harcelés en raison de leur vulnérabilité.

De ce système, on retient les célèbres évasions fiscales, la déréglementation financière dans l’accès au crédit, les mesures d’austérité, la confiscation des recettes issues du pétrole et des exploitations minières, etc… Les inégalités de revenus décriées par l’Ong auraient aussi leurs sources dans les discriminations basées sur le genre, les catégories socioprofessionnelles, et les provenances géographiques dans le monde. Ainsi, la « marginalisation » de la société africaine et le peu de « soutien » à l’égard de certains peuples de l’Asie où vivent la grande cohorte de pauvres, pourraient bien être associés aux causes profondes de cette effroyable inégalité de revenus.

Mais les riches ont-ils finalement remporté la lutte des classes sociales ? Cette interrogation met en jeu une évidence suivant lesquelles la richesse s’est transmise de génération en génération aux mêmes personnes, aux mêmes familles et clans. Et si rien ne se fait dans l’immédiat, l’inégalité de revenus serait encore plus aigue dans les prochaines années. Et qui parle d’inégalités de revenus n’est pas bien loin des inégalités de bien être aussi profondes qu’inquiétantes.

Le monde est-il donc devenu la propriété d’une minorité ?

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