Quand le Brésil dit non aux rafales de la France : François Hollande s’en moque.

20 décembre 2013

Quand le Brésil dit non aux rafales de la France : François Hollande s’en moque.

rafale 1La récente visite d’Etat de François Hollande au Brésil n’aurait pas séduit. Quelques jours après la tonitruante offensive commerciale de la France, les Brésil crée la sensation. Le Brésil dit non aux Rafales français.

Le Brésil a opté pour les avions de combat suédois. Par la voix de son ministre de la défense, Celso Amorim, le pays vient mettre fin aux espoirs de Dassault Aviation et de la France. Une décision qui aurait prise après de profondes analyses coût-bénéfice. Et ce choix commercial annonce l’échec d’une négociation commerciale vieille de près d’une dizaine d’années entre les deux pays.

Et quand le Brésil annonce son refus d’acquisition des rafales française pour remplacer sa flotte d’aéronefs de Mirage 2000, François Hollande ne s’en ébranle point. Dans les couloirs de l’exécutif français, la décision du Brésil ne serait pas une surprise. « On s’y attendait » a même déclaré François Hollande.  Ecouté sur quelques médias français durant sa visite à Bruxelles, François Hollande justifie le choix du Brésil. Le pays de Dilma Rousself n’aurait pas besoin de la technologie de pointe développée pour les rafales. Aussi n’aurait-il pas les moyens financiers pour s’offrir ces avions de combat de la France.

Des déclarations qui devraient éviter à Hollande une nouvelle huée populaire. Lui qui souffre déjà d’une impopularité criarde dans l’hexagone. Normal ! Puisque c’est lui qui est au pouvoir actuellement bien que les démarches pour la vente des rafales au Brésil ont connu la participation des anciens présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Néanmoins, le choix du Gripen suédois par le Brésil, pour la fourniture de 36 avions de combat, fait un manque à gagner de plus de 4,5 milliards de dollars.

Face à ce refus des avions de combat français, la sagesse populaire devrait conduire la France et ses dirigeants à se poser quelques questions ? Des questions cruciales au risque de se voir chiper par d’autres avionneurs,  le marché indien estimé à plus d’une centaine d’avions de combat. La France ne paie-t-elle pas pour le prix trop élevé de ses Rafales ? Quel rôle a pu jouer « l’insuffisance de transfert de technologie » dans le choix brésilien ?

Urgence oblige car à l’heure actuelle Dassault Aviation n’est toujours pas parvenu à vendre le moindre Rafale hors de la France. Que devra corriger la France dans sa politique commerciale ?

Si la tonitruante visite de François Hollande n’a pas fait trembler le Brésil dans sa démarche de rééquiper l’arsenal de son armée de l’air, certains analystes évoquent le caractère « obsolète » de l’agressivité commerciale de la France. En effet, on parle par exemple du fait que les industriels français ne tiendraient vraiment pas grand compte des besoins réels des pays en développement. Certes ces pays ont besoin d’acquérir des équipements de l’industrie de pointe, mais il faut faire avec leur niveau de technologie actuelle. Ce qui ne serait pas le cas pour la France. A en croire quelques observateurs, Dassault Aviation a juste été une victime de l’absence de cette disposition dans la politique commerciale de la France. Même en Afrique, les automobilistes français n’arriveraient pas à maintenir leur marché pour l’écoulement de leurs récentes fabrications. Et pour cause une offre technologique très avancée pour les consommateurs de ces pays.

A cet effet, la France se voit obliger de faire une liaison homogène entre la performance de ces équipements industriels, leur niveau de technologie et le coût afin de séduire davantage le marché des pays en développement.

Toujours dans l’analyse de l’échec des négociations commerciales entre le leader français de l’aéronautique militaire, la France, le Brésil et son armée de l’air, les analystes ont en ligne de mire la faiblesse de la coopération technique entre les industriels français et étrangers. Dans ce cas précis du Rafale, Dassault Aviation aurait tiré son épingle du jeu s’il existait un lien étroit de collaboration technique avec l’avionneur brésilien Embraer. Tel serait le cas pour le fabricant suédois Saab du Gripen NG qui aurait des liens très étroits avec le constructeur brésilien.

A la France et ses industriels de tirer grandes leçons de ses remarques pour le moins très pertinentes au risque de perdre de gros contrats en vue en Inde, en Angola et au Mozambique…

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