Remettre l’Afrique au cœur des négociations-Climat

12 octobre 2013

Remettre l’Afrique au cœur des négociations-Climat

African Ministry Conference on Environment
African Ministry Conference on Environment

La ville de Gaborone (Botswana) accueille du 13 au 18 Octobre 2013 les travaux entrant dans le cadre de la cinquième session spéciale de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement.

L’objectif de cette conférence est de créer une plateforme permettant aux représentants des différents pays africains d’adopter une position africaine commune de négociations durant les prochaines discussions internationales sur les changements climatiques. En effet, les travaux de Gaborone s’inscrivent dans la droite ligne des résolutions de la 18ème Conférence des Parties (CdP) de Doha en 2012 qui englobaient la nécessité de porter des modifications au Protocole de Kyoto en vue d’en établir une deuxième période d’engagement. Sans aucun doute, cette conférence, qui précède la nouvelle phase de discussion pour l’établissement d’un accord sur un nouvel instrument juridique dans le cadre de la Convention-Cadre d’ici 2015, devra contribuer à la prise en compte des priorités de l’Afrique. L’urgence pour l’Afrique de s’impliquer efficacement dans les négociations sur les changements climatiques passerait donc des préparations appropriées ayant pour cadre la présente conférence de Gaborone. Pour rappel, la 19ème session du Sommet de l’Union Africaine tenue (Juillet 2012) avait convié la CMAE à entreprendre une analyse de fonds des résultats de Rio+20, et d’élaborer une feuille de route visant un réel développement durable en Afrique.  A cet effet, il est associé à cette session spéciale, l’élaboration et la mise en œuvre des programmes régionaux afin de garantir la mise en œuvre effective des recommandations de Rio + 20 en Afrique. Enfin, elle donnera l’occasion pour les différentes parties prenantes de se pencher sur les avancées liées aux nouvelles structures et fonction de l’Assemblée des Nations-Unies pour l’environnement (ANUE) et de parvenir à une compréhension commune des modalités facilitant la participation  et la contribution des pays africains au processus. En prélude à cette conférence ministérielle africaine sur l’environnement, d’autres activités connexes sont prévues dont notamment la Pré-session de la société civile et des différentes parties prenantes organisée du 12 au 15 Octobre 2013 par l’Alliance Panafricaine de la Justice Climatique (PACJA) et à laquelle participe une cinquantaine de délégués venus de toute l’Afrique.

De Rocher CHEMBESSI (Depuis Botswana)

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Commentaires

Hermann
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Bah... je vois que tu es mondoblogueur maintenant, moi aussi!. Bravo à toi et beaucoup de courage.

KABA Madigbè
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Oui, C'est important qu'on réfléchisse climat aussi. Merci de l'info!

DJOHY
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L'Union fait la force!
S'il est admis que le processus de négociation, tel qu’il a été mis place dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), est profondément inégalitaire, au détriment de la représentation des pays les plus pauvres, et notamment des pays africains, une position africaine commune de négociations est alors plus que nécessaire durant les prochaines discussions internationales sur les changements climatiques.

De Rocher Chembessi
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Salut cher ami,

J'adhère entièrement à tes remarques sur l'aspect inégalitaire du processus de négociation. Mais à qui la faute? Tiens, depuis COP1, je n'ai pas connaissance que les négociateurs africains aient proposé une position sur laquelle il faille amener ou contraindre les autres négociateurs à discuter. Nous avions passé tous les COP à commenter et subir les propositions des autres. Et c'est en cela que j'ai trouvé l'initiative de la session spéciale de l'AMCEN justifiée car elle a au moins le mérite d'amener les négociateurs africains à accorder leur violon sur le minimum possible pour l'Afrique. Et j'espère bien qu'à Varsovie, ils auront le courage et l'honnêteté de faire ressortir cette position commune de l'Afrique pour que le débat se fasse autour d'elle...