SOS NSA : Aidez-moi à retrouver mes mails !

30 octobre 2013

SOS NSA : Aidez-moi à retrouver mes mails !

Edward Snowden, l'homme qui a secoué le monde par ses révélations.
Edward Snowden, l’homme qui a secoué le monde par ses révélations.

Sommes-nous au cœur du scandale diplomatique de la décennie ? Tout porte à le croire depuis les fracassantes révélations de l’informaticien Edward Snowden sur le programme américain d’espionnage PRISM. La Guerre froide qu’on croyait russo-américaine aurait changé de dimension. Mais ce serait très euphorique de penser qu’elle se déroule maintenant et aussi durement entre les Etats-Unis et ses alliés d’Europe. Car quelqu’un l’a bien dit « la confiance n’exclut pas le contrôle ». Mais lorsque le contrôle se fait sans votre accord encore moins sans que vous ne soyez informés, il devient dur et très dur à avaler. C’est sans doute l’explication la plus probante  de tout le brouhaha médiatico-diplomatique dans lequel Edward Snowden a plongé le monde dans sa presque grande entièreté à l’exception de quelques pays abonnés absents dans le gotha diplomatique international. Et la plupart de ces « fretins » se retrouveraient dans leur grand ensemble et pour une fois encore dans l’Afrique au Sud du Sahara.

Barak Obama dans la tourmente?
Barak Obama dans la tourmente?

Si au départ, les USA avec leur massif président Barack Hussein Obama ont tenté de se défendre très énergiquement et subtilement sur les enjeux du programme américain d’espionnage, il va de soi aujourd’hui aux dires des analyses qu’il existe une grande zone d’ombre autour de ce projet pensé et conduit de mains de maîtres depuis les quatre murs de la National Security Agency (NSA). En effet, la Maison Blanche avait argumenté que c’était un programme d’espionnage économique des entreprises (ce qui n’est vraisemblablement pas illégal sur le marché concurrentiel mondial), mais il a été révélé quelques semaines plus tard que l’espionnage prenait en compte une bonne partie des citoyens du monde notamment ceux d’Europe (ce qui relance l’énigmatique débat sur la protection des données personnelles et la confidentialité de la vie privée sur le net). Pis encore, d’autres révélations ont fait état de ce que des institutions européennes notamment celles de Bruxelles occupent une place de choix dans le système d’espionnage du pays de l’oncle Sam. Et une fois encore, l’Amérique de Barack Obama s’en est défendu comme un beau diable. De démenti en démenti sans véritablement convaincre, démocrates et républicains américains pris à leur propre piège, se doivent d’affronter une armada européenne révoltée par les derniers développements d’une sulfureuse affaire qui secoue la sphère diplomatique internationale.
En effet, et ceci tout le monde le sait, aucun pays et presque aucun grand dirigeant du monde et d’Europe n’auraient échappé à l’espionnage américain. Et la vedette a un nom. Elle n’est non plus une petite pointure de cette loge restreinte de grands leaders mondiaux. Angela Merkel, Chancelière incontestée et incontestable de la République Fédérale d’Allemagne, la dame de fer, désignée à maintes reprises femme influente de l’humanité, se ferait espionner depuis plus d’une décennie (2002) par les services secrets américains et directement de son téléphone portable. Ces révélations de la presse allemande ont au-delà de provoquer un tollé général sur la scène internationale mis à nu des pratiques douteuses et peu orthodoxes de la maison blanche. Et bien qu’elle s’en défende de ne pas être informée de l’espionnage du leader du Parti Démocrate Chrétien Allemand (CDU) et Chancelière de la première économie d’Europe, la Maison Blanche a une fois encore le dos au mur. Aux dires des dernières déclarations du Secrétaire d’Etat Américain John Kerry, le programme PRISM tant décrié sur fond d’espionnage ne serait rien d’autre qu’un système de collecte de données à l’échelle internationale afin d’assurer la sécurité intérieure des USA et celle des alliés de Organisation Atlantique Nord (OTAN). Mais en attendant qu’un terrain d’entente soit établi entre américains, européens, et le reste du monde, cette affaire aura eu le mérite de déclencher une vague d’appels à l’aide de la National Security Agency (NSA) sur la webosphère.
Des milliers d’utilisateurs de réseaux sociaux ont lancé des campagnes sur le net pour implorer l’aide des services secrets américains afin de retrouver des copies de leurs anciens mails, des conversations, des photos et vidéos sur les réseaux sociaux afin de régler telle ou telle autre urgence pour lesquelles ces données supposées perdues en ligne seraient d’une grande utilité. S’il ne s’agit pas d’une pièce à conviction pour justifier la paternité d’un enfant, sa demande de divorce, l’existence d’une dette, d’un contrat de tous genres, cela peut être juste des photos d’une virée nocturne, d’une soirée entre copains publiées sur le net mais entre-temps supprimées et perdues par la suite que demandent les internautes à la NSA de l’aider à retrouver. Et l’affaire ressemble à quelque différence près à du déjà vu. Ceux qui ont encore de la mémoire se souviennent des vagues tumultueuses soulevées dans le monde par Julian Asange et son fameux WikiLeaks et les tremblements assez fréquents du paysage politique français avec les révélations intermittentes du site Médiapart et la récupération peu sérieuse ou très comique qui s’en suit sur la toile.

Capture d'écran des banques de données...
Capture d’écran des banques de données…

Qu’il y ait un scandale diplomatique ou non autour du programme d’espionnage américain, que les révélations de WikiLeaks ou de Médiapart soient justifiées ou pas, les unes que les autres, elles remettent au grand jour de nombreuses interrogations sur la vie privée, la confidentialité des données personnelles (particuliers, entreprises, personnages publics, groupes d’intérêts, Etats, institutions internationales, organismes régionaux, etc…) sur le net et même dans la vie quotidienne. A chacun d’assurer sa sécurité donc…

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Commentaires

Serge
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c'est vrai que la NSA pourrait aider pas mal de gens à récupérer leur e-mails. j'y avais pas pensé à ça... :)