Voyage sur le Mont Calvaire

12 octobre 2013

Voyage sur le Mont Calvaire

Le précieux sésame pour un voyage de calvaire?
Le précieux sésame pour un voyage de calvaire?

Passagers du vol Mondoblog en direction de RFI via Atelier des Médias, embarquement immédiat ! Porte Chembessi ! Une phrase du genre, je n’en doute point, des centaines d’entre vous mes fidèles lecteurs l’ont déjà entendu une fois. Mieux encore vous l’auriez déjà exécuté. A pas de sénateurs pour certains et à la va-vite pour d’autres. Hélas, cette phrase résonne parfois comme le début d’une aventure sans fin. Elle peut bien être le commencement d’un beau calvaire. Oui, un calvaire, espérant qu’il soit un. En effet, si voyager devrait être une partie de pur plaisir, de détente et de rencontres à cœur joie de nouvelles merveilles de la nature, il peut aussi et très souvent sous certains cieux, vite se transformer en un cauchemar.

Et pourquoi ?

Peut-être bien que je suis dans le faux ! Peut-être que mon billet est très pessimiste ! Peut-être encore qu’il est juste l’expression de quelqu’un qui connait mieux ou seulement au mieux l’Afrique, son très beau continent. Néanmoins, fréquent voyageur sur les lignes africaines, je finis par me lasser des services que me proposent nos compagnies aériennes. Des heures d’attente dans l’aéroport de départ, une lenteur pharaonique pour l’embarquement, un confort « repoussant » dans certains aéronefs, des services internes passables, tout y est pour décorer certaines compagnies aériennes de la médaille de plomb. Mêmes celles venues des grands pôles de croissance du continent en font sienne (et ce n’est pas par méconnaissance des règles internationaux des activités aéroportuaires) cette ignominie. On dirait bien que plane sur les compagnies aériennes un démon du mauvais « service » aux voyageurs pourtant clients et premiers bailleurs des compagnies. Aujourd’hui, ils pullulent par ici une belle ribambelle d’avions « taxi » ou encore « motos » me disait un voisin de vol. De ces « taxi-avions », on a presque plus le choix. Suivant un modèle économique et/ou de compétitivité dont je ne connais point les moindres lignes, elles prennent toutes et fort curieusement sans aucune exception, plaisir à faire vivre aux sages passagers des heures de transit perdus dans les couloirs d’un aéroport afin, me dit-on « maximiser le profit » sur chaque ligne.

Et vous ?

Je ne sais si vous êtes agents aéroportuaires, fréquents voyageurs, ou proches de voyageurs, autorités à divers niveaux. Mais de la position qui serait la vôtre, mon billet veut s’enrichir de vos commentaires et de vos explications. Car ma plume me laisse crier mon ras-le-bol de passer sur un vol intracontinental (à l’intérieur de l’Afrique) au mieux 4 heures de transit et au moins 15 heures de transit, sans parfois le minimum de confort. Chers lecteurs, combien de fois vous a-t-on abandonné des heures durant en transit, en pleine nuit, sans chambres d’hôtels, encore moins la toute petite accommodation ? Combien de fois aviez-vous été victimes ? Une, deux, trois, …., plusieurs fois, moi, mon billet me fait vomir ma colère. Peut-être qu’elle n’est pas saine ! Peut-être qu’elle n’est pas sage ! Peut-être encore qu’elle est très pessimiste ou n’apporte rien de solutions ! Mais ma colère aurait un jour eu le mérite d’exister.

Mon intime conviction me fait chanter qu’elle n’est pas tombée dans les oreilles de sourds. Elle aurait sans doute, et grâce à vos commentaires, un écho auprès des autorités politiques, aéroportuaires et autres pour qu’un jour, un beau jour, on puisse espérer la fin du calvaire. Passagers à bord de Mondoblog, Attachez vos ceintures !…. Atterrissage réussi. Merci de nous faire confiance pour nos différentes destinations Atelier des Médias et RFI.

De Rocher Chembessi (depuis Botswana)

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