De Rocher Chembessi

Deux nouveaux représentants de la société civile africaine au PNUE

De Rocher Chembessi
De Rocher Chembessi

L’atelier de consultation des acteurs de la société civile en prélude à la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) a connu son épilogue le lundi 14 octobre. Au terme des deux jours d’intenses discussions entre les participants, de grandes résolutions portant sur la réduction des risques liées aux changements climatiques, à l’adaptation, au financement du climat, la responsabilité sociétale du secteur privé ont été proposées à la CMAE. Aussi, les nouveaux représentants de la société civile africaine ont-ils élus durant cet atelier. Au nombre de deux venus de l’Afrique de l’Ouest et du Maghreb, ils sont désormais, et cela pour une année le porte étendard de la société civile africaine sur les changements climatiques. Il s’agit de Essam Nada (Egypte) et de De Rocher Chembessi (Bénin) qui succèdent à Mithika Mwenda (Kenya) et Enala Chipungu (Zambie). De plus, ces nouveaux représentants de la société civile, par la voix de De Rocher Chembessi (Bénin) n’ont pas manqué de rassurer les participants de toute leur disponibilité et de leur dynamisme afin d’apporter un nouveau souffle aux questions de changement climatique en Afrique et particulièrement au sein de la société civile. Cette deuxième journée a aussi connu l’organisation en soirée d’une table ronde sur les questions du genre et de la santé de reproduction et les changements climatiques.

Essam Nada
Essam Nada

 


Remettre l’Afrique au cœur des négociations-Climat

African Ministry Conference on Environment
African Ministry Conference on Environment

La ville de Gaborone (Botswana) accueille du 13 au 18 Octobre 2013 les travaux entrant dans le cadre de la cinquième session spéciale de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement.

L’objectif de cette conférence est de créer une plateforme permettant aux représentants des différents pays africains d’adopter une position africaine commune de négociations durant les prochaines discussions internationales sur les changements climatiques. En effet, les travaux de Gaborone s’inscrivent dans la droite ligne des résolutions de la 18ème Conférence des Parties (CdP) de Doha en 2012 qui englobaient la nécessité de porter des modifications au Protocole de Kyoto en vue d’en établir une deuxième période d’engagement. Sans aucun doute, cette conférence, qui précède la nouvelle phase de discussion pour l’établissement d’un accord sur un nouvel instrument juridique dans le cadre de la Convention-Cadre d’ici 2015, devra contribuer à la prise en compte des priorités de l’Afrique. L’urgence pour l’Afrique de s’impliquer efficacement dans les négociations sur les changements climatiques passerait donc des préparations appropriées ayant pour cadre la présente conférence de Gaborone. Pour rappel, la 19ème session du Sommet de l’Union Africaine tenue (Juillet 2012) avait convié la CMAE à entreprendre une analyse de fonds des résultats de Rio+20, et d’élaborer une feuille de route visant un réel développement durable en Afrique.  A cet effet, il est associé à cette session spéciale, l’élaboration et la mise en œuvre des programmes régionaux afin de garantir la mise en œuvre effective des recommandations de Rio + 20 en Afrique. Enfin, elle donnera l’occasion pour les différentes parties prenantes de se pencher sur les avancées liées aux nouvelles structures et fonction de l’Assemblée des Nations-Unies pour l’environnement (ANUE) et de parvenir à une compréhension commune des modalités facilitant la participation  et la contribution des pays africains au processus. En prélude à cette conférence ministérielle africaine sur l’environnement, d’autres activités connexes sont prévues dont notamment la Pré-session de la société civile et des différentes parties prenantes organisée du 12 au 15 Octobre 2013 par l’Alliance Panafricaine de la Justice Climatique (PACJA) et à laquelle participe une cinquantaine de délégués venus de toute l’Afrique.

De Rocher CHEMBESSI (Depuis Botswana)


Voyage sur le Mont Calvaire

Le précieux sésame pour un voyage de calvaire?
Le précieux sésame pour un voyage de calvaire?

Passagers du vol Mondoblog en direction de RFI via Atelier des Médias, embarquement immédiat ! Porte Chembessi ! Une phrase du genre, je n’en doute point, des centaines d’entre vous mes fidèles lecteurs l’ont déjà entendu une fois. Mieux encore vous l’auriez déjà exécuté. A pas de sénateurs pour certains et à la va-vite pour d’autres. Hélas, cette phrase résonne parfois comme le début d’une aventure sans fin. Elle peut bien être le commencement d’un beau calvaire. Oui, un calvaire, espérant qu’il soit un. En effet, si voyager devrait être une partie de pur plaisir, de détente et de rencontres à cœur joie de nouvelles merveilles de la nature, il peut aussi et très souvent sous certains cieux, vite se transformer en un cauchemar.

Et pourquoi ?

Peut-être bien que je suis dans le faux ! Peut-être que mon billet est très pessimiste ! Peut-être encore qu’il est juste l’expression de quelqu’un qui connait mieux ou seulement au mieux l’Afrique, son très beau continent. Néanmoins, fréquent voyageur sur les lignes africaines, je finis par me lasser des services que me proposent nos compagnies aériennes. Des heures d’attente dans l’aéroport de départ, une lenteur pharaonique pour l’embarquement, un confort « repoussant » dans certains aéronefs, des services internes passables, tout y est pour décorer certaines compagnies aériennes de la médaille de plomb. Mêmes celles venues des grands pôles de croissance du continent en font sienne (et ce n’est pas par méconnaissance des règles internationaux des activités aéroportuaires) cette ignominie. On dirait bien que plane sur les compagnies aériennes un démon du mauvais « service » aux voyageurs pourtant clients et premiers bailleurs des compagnies. Aujourd’hui, ils pullulent par ici une belle ribambelle d’avions « taxi » ou encore « motos » me disait un voisin de vol. De ces « taxi-avions », on a presque plus le choix. Suivant un modèle économique et/ou de compétitivité dont je ne connais point les moindres lignes, elles prennent toutes et fort curieusement sans aucune exception, plaisir à faire vivre aux sages passagers des heures de transit perdus dans les couloirs d’un aéroport afin, me dit-on « maximiser le profit » sur chaque ligne.

Et vous ?

Je ne sais si vous êtes agents aéroportuaires, fréquents voyageurs, ou proches de voyageurs, autorités à divers niveaux. Mais de la position qui serait la vôtre, mon billet veut s’enrichir de vos commentaires et de vos explications. Car ma plume me laisse crier mon ras-le-bol de passer sur un vol intracontinental (à l’intérieur de l’Afrique) au mieux 4 heures de transit et au moins 15 heures de transit, sans parfois le minimum de confort. Chers lecteurs, combien de fois vous a-t-on abandonné des heures durant en transit, en pleine nuit, sans chambres d’hôtels, encore moins la toute petite accommodation ? Combien de fois aviez-vous été victimes ? Une, deux, trois, …., plusieurs fois, moi, mon billet me fait vomir ma colère. Peut-être qu’elle n’est pas saine ! Peut-être qu’elle n’est pas sage ! Peut-être encore qu’elle est très pessimiste ou n’apporte rien de solutions ! Mais ma colère aurait un jour eu le mérite d’exister.

Mon intime conviction me fait chanter qu’elle n’est pas tombée dans les oreilles de sourds. Elle aurait sans doute, et grâce à vos commentaires, un écho auprès des autorités politiques, aéroportuaires et autres pour qu’un jour, un beau jour, on puisse espérer la fin du calvaire. Passagers à bord de Mondoblog, Attachez vos ceintures !…. Atterrissage réussi. Merci de nous faire confiance pour nos différentes destinations Atelier des Médias et RFI.

De Rocher Chembessi (depuis Botswana)


Libérez Jésus Christ des faux prophètes !

 

le faux pasteur entouré des agents de police
le faux pasteur entouré des agents de police

Des églises, elles naissent au Bénin comme des champignons ! Des pasteurs, ils se comptent par centaines ! Des évangélistes, chaque ménage a le sien ! Dans cette belle atmosphère où la Bible sert de gagne pain pour quelques concitoyens, elle est aussi l’arsenal de prédilection pour l’arnaque. Des histoires qui sans doute auraient provoqué une saine colère de Jésus-Christ. Des scandales qui l’auraient ressuscité de sa tombe bien avant le 3ème jour. Tenez ! Dans mon pays, les faux pasteurs ont encore une belle côte de popularité. Les faux prophètes n’ont pas fini de parler d’eux.

L’histoire commence comme un conte de fée entre un pasteur et son fidèle. Bien qu’elle ait tourné au vinaigre, elle a relancé toutes les inquiétudes des béninois sur la vraie mission de ces temples dédiés aux louanges chrétiennes. Placé sous mandat de dépôt depuis le début du mois de septembre, un régisseur du ministère de l’Enseignement secondaire du Bénin, avait fait de troublantes révélations sur la scabreuse affaire de détournement de 50 millions de FCFA (76923 Euros) dans laquelle il était impliqué. En effet, cet argent destiné à payer les primes des enseignants stagiaires en formation dans la ville de Parakou avait miraculeusement eu pour destination finale la poche d’un « vulgaire » pasteur d’église. Comment, vous vous demanderiez ? Par une inspiration « divine » ou « satanique », (c’est comme vous le voulez), le pseudo « Homme de Dieu » avait révélé à son fidèle serviteur qu’il détenait par devers lui une somme d’argent diabolique. L’argent du « malheur » avait besoin d’être purifié pour le salut de son âme. Convaincu qu’il doit obéissance absolue aux préceptes de Dieu, le fameux régisseur se laisse aller. Après des séances de prière et de délivrance de l’esprit du « diable », dans un village du pays, il confie l’argent à son père spirituel qui devrait en achever la purification.

Une purification qui tourne au drame. Jamais et au grand jamais, ce régisseur ne reverrait de ses yeux la somme de 50 millions de FCFA passés dans la gibecière de son père spirituel. Après quelques semaines d’investigations soigneusement conduites par les forces de l’ordre, le « faux » pasteur est depuis samedi dernier dans les filets des autorités judiciaires. Drôle de pasteur ! Présenté à la presse locale ce jeudi, ce dernier a été arrêté devant une boutique de vente de vêtements qui serait sa propriété. Loin de douter de sa foi en Jésus-Christ et de son dévouement pour l’œuvre de Dieu, des pasteurs comme lui, il en faut pas plus pour que l’église devienne un refuge des arnaqueurs VIP.

Chrétien né de nouveau, je peux bien me tromper. Mais je sais qu’au grand jamais Dieu ne tolèrerait de ces pratiques. Il pardonne le pécheur mais pardonnera-t-il celui qui pèche par son nom ?

En tout cas, « tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute. » enseigne l’adage !


Onéreuse rentrée des classes !

Des écoliers en liesse
Des écoliers en liesse

Aujourd’hui démarre mon aventure sur Mondoblog ! C’est ma rentrée des classes dans cette belle académie du blogging. Une rentrée qui coïncide comme par chance ou par malheur à celle de l’école béninoise. En effet, cela fait très exactement une semaine que l’école béninoise a ouvert ses portes. Mais la rentrée des classes, ce n’est seulement pas la fin des vacances, les retrouvailles entre copains, les travaux de salubrité. La rentrée des classes, c’est toute une autre affaire de budget, de beaucoup d’argent. En 2010, Christophe Bernillon (cité par le Courrier-Economie) annonce que c’est un gros marché de « 450 millions d’euros » en papeterie seulement pour la France. Au Bénin, la rentrée des classes rime avec les calculs pour les parents d’élèves.  Des cahiers de cours au sac d’écoliers, une nouvelle rentrée des classes doit mobiliser de l’argent. Elle exige même un nouveau tissu kaki pour reconnaître le mérite du « brillant » écolier de l’année précédente. Les fournitures scolaires ne font donc toujours pas le sourire des parents d’écoliers. En balade cet après midi, j’en ai rencontré encore en ville devant les stands à se poser mille questions ! Mille questions qui semblaient montrer qu’ils ne sont pas encore prêts pour offrir le précieux sourire d’une rentrée des classes réussie à leurs enfants.  A sa manière, chacun d’eux exhibait ses misères de rentrée des classes. La rentrée des classes, ce n’est donc seulement pas la joie de retrouver le chemin de l’école ! C’est aussi et sans doute une autre économie…