De Rocher Chembessi

Mazembe Gate (Voyage au coeur d’un nouveau scandale du Foot Business)

Rainford Kalaba, l'un des joueurs au coeur de la polémique...
Rainford Kalaba, l’un des joueurs au coeur de la polémique…

Trois joueurs de foot zambien sur le coup d’un mandat d’arrêt international. Un mandat d’arrêt émis par les autorités de leurs pays contre des internationaux pour refus d’honorer les couleurs nationales. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Rainford Kalaba, Stoppila Sunzu et Nathan Sinkala, vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations d’Afrique 2012 avec la Zambie sont activement recherchés par les autorités judiciaires de leur pays. Et c’est le fait divers qui défraie la chronique dans les milieux du foot international. Cette scabreuse affaire qu’on peut bien surnommer « Mazembe Gate » relance sans aucun doute les nombreuses interrogations autour du « Foot Business ». En analysant de près les détails de cette affaire, on comprend tout aisément que c’est une affaire de gros intérêt qui oppose les différents belligérants. Qui dit le contraire ? Tenez, sinon comment comprendre qu’une fédération nationale de football exige la présence de ces joueurs à un match amical qui comptait sur le plan sportivement pour du beurre. Seulement sur le plan sportif, car cette villégiature pékinoise des chipolopolo de la Zambie contre le Brésil n’était rien d’autre qu’une rencontre de foot à grosse rémunération. Des informations relayées par la presse sportive internationale, des clauses du contrat exigeraient la présence de l’effectif zambien, vainqueur de la CAN 2012 pour une rémunération plus conséquente pour la fédération. Si ces informations n’ont pas été démenties par la fédération zambienne de football, elles mettent à nu les pratiques mafieuses autour d’un sport qui n’est plus depuis longtemps un jeu. Et sans aucun doute que la défaite 0-2 de la Zambie dans cette rencontre face au Brésil aurait empiré les choses. Nul n’est pour le moins dans le secret des dieux pour confirmer si les recettes de la Zambie ont connu un choc au terme durant cette promenade pékinoise.

Qu’en est-il du TP Mazembé…

Bien que le président Moïse Katoumbi du Tout Puissant Mazembé se désole de la mésaventure de ces joueurs zambiens, tout observateur du foot africain se souvient les corbeaux ne sont pas à leur premier coup d’essai. Le club de Lubumbashi est bien habitué des bras de fer avec les fédérations nationales, des clubs étrangers autour des joueurs de son effectif. Des problèmes extra-sportifs ont vite fait de gâcher l’impressionnant parcours continental voire international du mythique club de la République Démocratique du Congo. Au Kantaga, l’homme n’est aussi bien irréductible du foot business. Combien de fois Trésor Mputu, emblématique capitaine du TP Mazembé n’a pas été impliqué dans un bras de fer avec la fédération congolaise de football ? Combien de fois Kaliyituka Diogo, Kidiaba et les autres n’ont pas préféré les échéances du TP Mazembé au calendrier de l’équipe locale de léopards pour des compétitions continentales ? Et combien de fois encore les joueurs du TP Mazembé, le club en lui-même n’ont pas été épinglés sur des transferts douteux et non validés par la suite ? D’ailleurs, les propos tenus par l’entraineur du club sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) sur l’émission « Radio Foot International » de Annie Gasnier en disent long sur une probable main invisible du club dans la défection de ces trois joueurs, qui ont déclaré, tous trois forfaits pour le match de la Chine pour blessure. Mais blessure supposée fantaisiste et imaginaire par le médecin de l’équipe nationale. En effet, Patrice Cateron, a bien fait remarquer la dimension plutôt capitale et cruciale de la demi-finale retour du TP Mazembé face au Stade Malien pour ces joueurs qu’un match amical à plus de 24 heures d’avion aller-retour contre le Brésil en Chine. Même s’il reconnait le caractère sacré et honorifique de défendre les couleurs d’une nation, Patrice Cateron s’est insurgé contre l’attitude des autorités zambiennes, notamment la fédération avec son légendaire président Kalusha Bwalya pour avoir confisqué le passeport des trois joueurs.

Dans cette polémique du mandat d’arrêt international pour « sortie illégale du territoire national », on est au cœur de la saga des intérêts qui entourent désormais les rencontres de football. De mon intime conviction, j’ose croire que ce n’est vraiment pas cela, le vrai visage du foot business. Mais à cette allure où le jeu a laissé place à l’enjeu et aux jeux d’intérêts, le football en lui-même risque de perdre plus d’un amoureux….

Qui a dit que le foot n’est pas devenu une mafia ?


Je vis dans un pays empoisonné !

Yayi (gauche) vs Talon (droite), ces deux frères de la tentative d'empoisonnement...
Yayi (gauche) vs Talon (droite), ces deux frères de la tentative d’empoisonnement…

Mon pays ! C’est le Bénin. Jadis quartier latin de l’Afrique, nous étions connu comme un pays de l’exemple, un pays des innovations. Mieux encore, nous sommes passés comme un pays de tous les possibles. Oui de tous les possibles ! Nous sommes en sommes vraiment capables.

D’un pays des cauris en 2006, nous sommes devenus très vite un pays des poisons. Un pays empoisonné, c’est mon Bénin dans lequel je vis depuis un an.

21 Octobre 2012 : Un vent empoisonné venu des luxueux hôtels bruxellois a envahi l’atmosphère déjà nauséabonde de mon pays. L’air empoisonné de Cotonou n’est plus dû à ces nombreux taxi-motos qui jonchent la ville, mais résulte de ces produits « radio actifs », « toxiques » et autres, qui seraient destinés à assassiner le président Boni Yayi.

Les faits !

Patrice Talon, ami intime et grand artisan du sulfureux KO électoral de Boni Yayi en 2011, aurait commandité depuis la Belgique où s’il s’est « réfugié » après être tombé en disgrâce auprès de son ami président, l’assassinat par empoisonnement de ce dernier. La nouvelle passe en boucle dans la nuit du 20 octobre 2012 sur les chaînes de télévision, des radios sonores, dans journaux du pays. Elle alimente les conversations de tous genres et dans tous les recoins du pays. Et depuis, le quotidien des béninois gravite autour d’une ambigüe affaire de « tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat et de coup d’Etat ». Au fil du temps, elle est devenue un combat juridico-politico-médiatique entre les sbires des différentes légions. Une mise en scène paranoïaque dans laquelle se mêlent coups bas, corruptions, instrumentalisation, argent, honneur, spiritualité, obscurantisme, etc… En attendant les verdicts des différentes juridictions réquisitionnées par les différentes parties au Bénin, en France, en Belgique et en Suisse, les supposés « poisons » de Talon et Yayi ont bel et bien empoisonné le pays.

Opinion

Empoisonné ! Oui, je vis dans un pays empoisonné. Le poison est partout ! Dans les affaires, les administrations, au parlement, dans les universités, tout est empoisonné. Le poison dont je parle, n’est certainement pas celui de deux mousquetaires mais celui qui a mis le pays à genou. Celui par lequel le pays passe au dernier rang dans tous les classements internationaux. Indice de développement, accès à l’internet, électricité, production vivrière, culture de rente, système éducatif, infrastructures de transport, aéroport international, la sévérité du poison qui attaque mon Bénin natal est telle que ça coince dans tous les secteurs au pays. Même le panier de la ménagère n’est pas épargné par ce fameux poison. A défaut d’être vide comme connu par le passé, ce panier aurait disparu, me souffla un ami, il n’existe même plus dans certains ménages, me fait remarquer un autre. Le poison du couple Yayi-Talon n’a même pas occulté la jeunesse déjà oisive et désespérée de mon Bénin refondu. Chaque jour qui passe, le désespoir de cette jeunesse prend une ampleur dangereuse pour la quiétude nationale. Un petit tour sur les réseaux sociaux dans les groupes de jeunes béninois pour mesurer la profondeur de l’amertume.

Et à quelques heures du verdict « final » de la Cour d’ Appel de Paris (demain 23 octobre 2013) sur l’extradition au Bénin du sieur Patrice Talon (supposé cerveau de la tentative d’empoisonnement) et son bras droit Olivier Boko, tous deux sous contrôle judiciaire en France, il y a plus d’un béninois qui n’espère que la fin d’une tragédie comique qui empoisonne le Bénin.


Et Kadhafi s’en est allé !

La poignée de main du Juda entre Kadhafi et Sarkozy?
La poignée de main du Juda entre Kadhafi et Sarkozy?

Qui l’a oublié ? Qui s’en souvient ? Qui l’a tué ? Les rebelles ? La France ? L’ONU ? Les Libyens ? Les Africains ?

20 octobre 2011 – 20 octobre 2013 : cela fait deux ans que celui qui se surnommait « le roi des rois d’Afrique » s’est fait froidement assassiner. Deux ans déjà que le doute plane et reste entier sur les conditions exactes de l’assassinat de cet homme dont le rêve à l’en croire, était une Afrique unie et prospère. Et son rêve, le fameux et très controversé « Etats-Unis d’Afrique » a été inhumé presque avec son agitateur. Aujourd’hui, l’Afrique sans Kadhafi, tous les Africains sont d’accord pour la plupart, est une Afrique sans leader. L’Afrique sans Kadhafi est pour certains une armée sans chef. Oui chef, Kadhafi l’a été. Avec ou sans le consentement de ses pairs, l’enfant de Syrte s’est donné une réputation plus que continentale. Un Guide, il en était ! Un révolutionnaire ? Etait-il un bon ? Seule l’histoire nous le dira. De mon intime conviction, l’ombre de l’homme planera encore des années durant sur sa Libye natale, son Afrique d’adoption. Aussi, sera-t-il difficile pour le monde entier de défaire la mémoire collective relative à cet homme qui aura de son vivant marqué les esprits. Aujourd’hui, il suffit juste de regarder avec attention et sans parti pris la situation libyenne pour s’apercevoir que le vent post-Kadhafi n’est pas aussi délicieux encore moins démocrate que le «printemps arabe » le faisait croire. Et aucun des pays ayant subi la révolte ne peut se targuer d’être aujourd’hui dans une situation de parfaite harmonie, de démocratie participative ou encore de vie décente. De la Tunisie à l’Egypte, le« printemps arabe » a vite fait de se muer en un cercle vicieux de contestations populaires, d’insatisfactions et de renaissance du jihadisme. En ce jour du deuxième anniversaire de la « libération » de la Libye proclamée par certains ou de l’assassinat reconnu de Kadhafi, à chacun de faire son bilan.


Hommage au lion Mestu ! (Où est passé l’héritage de l’homme !?)

Bruno Metsu, une légende pour le foot africain...
Bruno Metsu, une légende pour le foot africain…

A l’annonce du décès de l’ancien technicien du football Bruno Metsu, j’étais fondu en larmes. Depuis ma chambre d’hôtel au Botswana où la nouvelle me parvient, j’ai cherché en vain les mots pour rendre hommage à cet homme émérite. Grand artisan de la dimension, aujourd’hui, mondiale du football de la Teranga, le lion Metsu demeurera à jamais dans mes esprits. La place du Lion au tréfonds de mon âme est éternelle. Mais cette histoire d’amour, qui n’aura pas de fin, a tout de même un début pour le moins insolite. Une insolite qui fait de Metsu, ces hommes qui se sont laissé admirer par ma carapace d’homme toujours peu satisfait.

Tout commence en Janvier 2002. Jeune collégien de la classe de 5ème, mon amour pour le football était immense. L’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations du Mali était idéale pour nourrir cette passion qui déchaîne mes sens. Et voilà que durant cette compétition, cet amour, au-delà d’être que pour le football, s’accoquine à l’impressionnante équipe du Sénégal. Match par match, jour par jour, minute par minute, l’actualité de la tanière des Lions de la teranga ne devrait m’échapper. Cette aventure de cœur avec les Lions, bien qu’elle se soit terminée en queue de poisson, le Sénégal aura eu le mérite de me convaincre. Tony Sylva, Ferdinand Coly, Aliou Cissé, Lamine Diatta, Omar Daf, Ndiaye (s), Salif Diao, Pape Bouba Diop, Amdy Faye , Khalilou Fadiga, Henri Camara, Souleymane Camara, El Hadji Diouf, et tous les autres n’ont pas manqué à chaque occasion de me faire vibré. Du beau jeu sénégalais, des actions d’éclats de Diouf, des buts de Henri Camara, des sauvetages in extremis de Tony Sylva, et du grand collectif de jeu des Lions, nul ne ignorer la magie du sélectionneur Metsu. Ce sénégalais de cœur aura tout prouvé avec ses poulains durant cette compétition.

Et aux heures d’hommage pour ces grandes œuvres, qui ne se souvient pas un seul instant de la belle épopée du Sénégal à la Coupe du Monde Corée-Japon 2002. Même si tout le monde aurait oublié, la France du Football s’en souviendrait pour des années encore.

31 Mai 2002,

10h : Alors que j’étais en plein cours de Français, je n’avais qu’une seule prière. Que le Prof puisse nous libérer à temps pour qu’on puisse suivre en live et avec toutes sensations permises le duel d’ouverture France vs Sénégal.

11h : Et contre toute attente, le professeur se met dans la danse. Il lance le jeu des pronostics. Il nous révèle son côté fouteux. Bizarre ! Il est aussi pressé que midi sonne.

11h 30’ : Il se lasse d’attendre. Toute la classe aussi, que dis-je nous les drogués du foot.

11h 50’ : Enfin la sirène du collège retentit ! On peut donc quitter l’établissement sans représailles de l’administration du collège. Et paf ! Se déclenche une longue course d’endurance de 5 kilomètres avec des amis pour arriver à l’heure à la maison. Pas question de manquer une seule minute de ce match de rêve.

12h05’ : Le mondial est ouvert ! La France championne du monde en titre se heurte à une équipe du Sénégal, vice championne d’Afrique qui a monstrueusement faim. Le festival El Hadj Diouf est lancé ! Côté droit, côté gauche, le lion rugit et dévore tout sur son chemin. Les coqs français ont chaud !

19 min plus tard : Le lion assomme sa proie. Inconnu au grand bataillon, Pape Bouba Diop se révèle au monde entier. Premier but du Sénégal dans une phase finale de coupe du monde ! Le Sénégal mène au score.

Un ancien coq, devenu Lion se met sur scène. Bruno Metsu sort ses griffes. Le Sénégal absorbe la France dans le jeu. Malgré de multiples occasions de buts manqués, il obtient sa première victoire à une coupe du monde. La douloureuse défaite de Bamako, quelques mois plus tôt en finale de la Coupe d’Afrique des Nations face au Cameroun est oublié.

14H00’ : Au coup de sifflet final, toute l’Afrique est aux couleurs du Sénégal. De Dakar au Caire, de Gaborone à Nairobi, de Port-Louis à Antannarivo, le délire est à son comble. Qui l’eut cru ?

Et l’aventure sera autant belle que cet historique match d’ouverture. Pour une première participation, le Sénégal fait un coup de génie. Première nation africaine à disputer les quarts de finale d’une coupe du monde, les sénégalais le doivent tout autant à leurs Lions qu’au génie de Metsu. L’audace de cet homme aura changé l’image du football au Sénégal. Même éliminer « diaboliquement » par la Turquie en quart de finale, ce Sénégal de Metsu aura fait rêver plus d’un africain.

Quoi de plus juste de rendre un hommage mérité à l’illustre Bruno Metsu, commandant en chef de cette belle aventure. Mais au-delà des discours et des hommages une question tout de même :

«  Sénégalais : Qu’aviez-vous fait de l’héritage Metsu ? »

La belle équipe sénégalaise de 2002...
La belle équipe sénégalaise de 2002…
Le but assassin de Bouba Diop face à la France...
Le but assassin de Bouba Diop face à la France…


« Les jeunes africains ont de l’expertise… », dixit Fatou Ndoye du PNUE

Fatou Ndoye
Fatou Ndoye

Chargée de Programme à la division du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) qui s’occupe des relations entre les associations non gouvernementales et le PNUE, Fatou Ndoye dont la mission consiste à faciliter la participation de la société civile dans le processus de bonne gouvernance du PNUE nous parle dans cette interview du partenariat PNUE-Société Civile. Aussi, revient-elle sur l’engagement de la jeunesse africaine avec en point de mire ses appréciations sur le réseau Tunzafrika.

 

De Rocher Chembessi : Bonjour Madame, Parlez-nous des grands axes de la relation PNUE-Société Civile en Afrique ?

Fatou Ndoye : Permettez-moi dans un premier temps de faire remarquer que la collaboration entre la société civile africaine et le PNUE est au beau fixe. Depuis quelques années, il faut noter une forte participation de la société civile aux différents programmes et politiques de notre institution. Bien qu’il y ait des choses à améliorer afin d’associer un plus grand nombre d’acteurs, je pense bien que notre collaboration avec la société civile est en bonne santé. Pour exemple, on pourrait évoquer le partenariat entre PNUE et centres d’excellence en matière de recherche scientifique pour la préparation des rapports sur l’état de l’environnement en Afrique : « L’Avenir de l’Environnement en Afrique » (Ndlr : la 3ème édition de ce rapport sera publiée ce 17 octobre à Gaborone),ou encore la collaboration avec l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA), afin d’aboutir à une position commune de la société civile africaine sur les enjeux des changements climatiques et d’impliquer ces acteurs dans les réformes institutionnelles en cours au niveau du PNUE. Je dois aussi ajouter que c’est ce partenariat qui a contribué à l’organisation de l’atelier de la société civile en prélude à la session spéciale de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE).

De Rocher Chembessi : Dites-nous donc ce qui devra être amélioré dans cette collaboration ?

Fatou Ndoye : En termes d’amélioration, je pense qu’il nous faudra au sein du PNUE travailler davantage avec des groupes supplémentaires de la société civile dont notamment le secteur privé,les instituts de recherche, les peuples autochtones, les associations de foi, les femmes et les jeunes afin de s’assurer de la participation des différents groupes sociaux du continent. De plus, il va falloir mettre en œuvre un mécanisme qui puisse permettre d’avoir un engagement continu de la société civile tout au long d’une année aux côtés du PNUE.

De Rocher Chembessi : Parlant des jeunes, quel regard aviez-vous sur leur engagement ?

Fatou Ndoye : Je ne pourrais manquer ici de ne pas reconnaître le bienfondé de l’engagement de la jeunesse africaine sur les enjeux environnementaux. D’ailleurs, je crois en cette jeunesse africaine au regard de son dynamisme, de sa pro activité, et de l’expertise dont fait montre une bonne partie d’entre elle. C’est cette motivation qui a conduit à la mise en place très récente du réseau Tunzafrika. Une initiative qui, à n’en pas douter, devrait permettre de mobiliser davantage la jeunesse africaine autour des enjeux environnementaux et de développement durable pour les générations présentes et futures.

De Rocher Chembessi: Et que peut davantage espérer cette jeunesse (Tunzafrika) du PNUE ?

Fatou Ndoye : Le PNUE ne ménagera aucun effort afin d’instaurer entre lui et la jeunesse un partenariat gagnant-gagnant. Nous pensons bien pouvoir soutenir cette initiative notamment par la formation, le renforcement des capacités des jeunes, le partage d’informations. Au regard du partenariat PNUE-Société Civile en Afrique, il sera aussi question d’impliquer davantage les jeunes dans la mise en œuvre des différents projets du PNUE en Afrique.

De Rocher Chembessi : Votre mot de fin !

Fatou Ndoye : Laissez-moi dire aux jeunes africains que je suis très heureuse de savoir qu’un bon nombre d’entre eux s’engagent sur les questions environnementales. Je pense bien qu’ils sont à féliciter et encourager car, par ces actes, ils prennent en main leur destinée. Il va falloir donc inciter les différents acteurs (PNUE, autorités gouvernementales, partenaires techniques et autres…) à soutenir ces différentes initiatives afin de permettre aux jeunes d’atteindre leurs objectifs et de mener à bien la transition vers le développement durable en Afrique.

Cet interview a été réalisé en marge de la Conférence Africaine des Ministres de l’Environnement au Botswana.